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Contre-offensive trans à Grenoble : Une première journée de mobilisation prometteuse

En réaction aux offensives législatives visant à interdire aux mineur·es trans l’accès à leurs traitements et aux offensives médiatiques à la suite de la sortie de Transmania, des rassemblements et manif­estations ont été organisés partout en France. À Grenoble, ce dimanche 5 mai, la mobilisation fut un succès et s’annonce de très bon augure pour la suite !

Dimanche 5 mai 2024, en relais de l’appel national lancé par les Inverti·e·s et Du Pain et des Roses (DPDR, collectif féministe et LGBTI associé à Révolution permanente), quatres associations grenobloises d’auto-support aux personnes trans ont invité à un rassemblement pour une contre-offensive trans suivi d’une assemblée générale dont l’objectif était de structurer localement la lutte contre ces lois transphobes. 1000 personnes étaient présentes au rassemblement. C’est le plus gros événement spécifique aux luttes trans que la ville ai jamais connue ! L’ambiance y était combative et dynamique, il y avait beaucoup de jeunes. À ajouter à l’important nombre de personnes présentes, une autre victoire de ce rassemblement se trouve dans l’ensemble des forces de gauche présentes.
Un rassemblement de l’ensemble de la gauche

En effet, des autonomes aux partis politiques, en passant par des associations, quasiment l’ensemble des forces de gauche grenobloises étaient présentes. Nous regrettons cependant une apparition syndicale faible, Solidaires 38 n’étant pas au rendez vous. La CGT quand à elle, était présente au travers de son groupe jeune. S’en est suivie une Assemblée générale ouverte à ­toutes et tous. L’objectif de cette réu­nion était de s’outiller collectivement afin d’agir contre la désinformation transphobe et dans le même temps de structurer cette lutte autour de la création d’un cadre organisationnel.

Quelle intervention pour les communistes libertaires ?

Il y a des divergences au sein de l’AG quant au mode d’organisation à adopter pour ce cadre. Les jeunes sans expériences militantes peuvent être attiré·es par des stratégies autonomes, c’est-à-dire faire des actions minoritaires en groupes affinitaires. Nous avons davantage poussé vers des lignes unitaires les plus larges possibles, tout en assurant aux personnes trans leur rôle central dans la lutte qui s’annonce  : pour gagner, nous aurons besoin d’être nombreuses et nombreux ! Nous poussons également l’assemblée générale à se structurer politiquement. Nous verrons à l’avenir sous quelle forme elle souhaite s’organiser. Une inter-orga ? Un nouveau collectif ? On suit ça de près  ! Au fédéral, des camarades de la commission anti­patriarcat ont été mandatées pour participer à la construction du cadre inter-organisation national pour appeler à la mobilisation de façon large.

Si des tensions existent au sein de celui-ci à cause des différences stratégiques entre les organisations et associations, nous continuons de penser qu’il est le plus pertinent : il est urgent de s’allier contre la menace transphobe.
Commission antipatriarcat de l’UCL