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Le RN, ennemi mortel des personnes LGBTI

L’accession du RN au pouvoir serait catastrophique pour les droits des femmes et des personnes LGBTI. Bien que l’extrême-droite, avec le RN en tête, prétend avoir renoncé à certaines de ses positions traditionalistes au point de s’accaparer les suffrages des femmes et de compter dans ses rangs le plus gros contingent d’élus gays suite aux élections législatives de 2022, la réalité est tout autre. Transphobie, conception traditionnelle de la famille, opposition à la PMA : le RN est et reste l’ennemi mortel des personnes LGBTI.

En Europe et au parlement européen

Partout où elle se trouve au pouvoir, l’extrême droite met en place des politiques discriminatoires, met en danger les libertés fondamentales, laissant s’installer un climat de violences sociales envers les personnes LGBTI. Certaines des réalisations de l’extrême droite européenne comprennent par exemple :

- Zones « sans idéologie LGBTI » en Pologne ;
- Démantèlement des droits parentaux en Italie ;
- Loi interdisant « la promotion de l’homosexualité » en Hongrie.

Concernant les droits des personnes LGBTI, les eurodéputés RN :

- Ont voté contre ou se sont abstenus sur huit textes visant à punir les crimes homophobes au Parlement européen ;
- Ont voté contre un texte appelant les Etats membres à interdire les thérapies de conversion en mars 2018. Parmi les 34 députés français s’y étant opposés figuraient 16 députés RN ;
- Ont unanimement voté contre un texte alertant sur les discours de haine à l’encontre les personnes LGBTI dans l’Union européenne en 2019 ;
- Ont voté à l’unanimité contre une résolution dénonçant les violations des droits des citoyen·es LGBTI en Hongrie en juillet 2021 ;
- Ont voté contre une déclaration proclamant l’Union européenne comme une zone de liberté LGBTI en mars 2021 ;
- Ont refusé de voter pour une résolution alertant sur la multiplication des crimes homophobes dans l’UE après le meurtre de deux hommes devant un bar gay à Bratislava, en Slovaquie, en octobre 2022.

A l’échelle nationale

À l’Assemblée nationale, les 89 députés RN élus en 2022 n’ont pas brillé pour leur soutien aux femmes et aux minorités de genre.

En juillet 2023, le groupe Rassemblement national est le seul à voter contre une proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique. Sur les 36 députés présents, 35 votent contre et un élu s’abstient ;

En juillet 2023 toujours, le député RN Julien Odoul dépose une proposition de loi visant à interdire aux personnes transgenres le droit de concourir dans des compétitions sportives dans la catégorie de leur genre ;

Lors du vote au Congrès sur le projet de loi constitutionnelle inscrivant l’IVG dans la Constitution, le RN est le groupe qui vote le moins pour le texte : 12 députés votent contre, 20 s’abstiennent, et 11 sont absents ;

En avril 2024, la députée RN Joëlle Mélin a déposé une proposition de loi visant à interdire aux mineur·es trans le droit de transitionner, et ses homologues au Sénat ont voté pour une proposition similaire portée par LR.

Nos fiertés sont nos luttes

Toutes ces réalisations ne sont qu’un avant-goût de la politique que le RN pourrait mener à l’encontre des LGBTI. En s’inspirant de ses modèles européens que sont Orban, ou Meloni, le RN détruira un à un nos droits arrachés par la lutte : abrogation du mariage et de l’accès à la PMA pour tous·te·s, rétablissement des thérapies de conversion, négation des droits des personnes trans, etc. Face à la menace existentielle que représente l’extrême droite pour tous·te·s les minorisé·es, il est plus que jamais temps de faire front.

Organisons-nous, mobilisons-nous : aujourd’hui comme demain, que vivent l’antifascisme et la lutte contre l’extrême-droite !

Union communiste libertaire, le 28 juin 2024.